Une centaine de lettres datant des années 80 en réponse à une petite annonce passée dans Gay International; des rencontres avec des folles, des pédés, des trans, des « pédales locales » ; des images de fonds de tiroir mais aussi des textes, des chansons : Lucien Fradin a puisé dans cette matière sensible pour dresser une galerie de portraits, un montage-collage kaléidoscopique qui fait entendre des voix et des récits, loin des représentations classiques et schématiques de l’homosexualité. Assembler des substances de pédés qui parlent de pédés. Soyons prévenu·e·s, Lucien Fradin aime bien dire pédé. D’ailleurs, Portraits Détaillés, quand on regarde les initiales, ça fait pédé.