FACE A : danse, matière, musique (3 ans et +), durée : environ 30 min
FACE B : clown, objet, théâtre documentaire (7 ans et +), durée : environ 40 min

Création, fin 2024

Après le spectacle SCOOOOOTCH ! (2 ans et +) créé en 2021, Amélie Poirier poursuit sa recherche sur le caractère performatif et ludique du jeu avec des objets à travers 2 formes qui se font écho à destination de deux tranches d’âges différentes.

Inspiré notamment par les écrits de l'autrice Sarah Schulman sur les processus de réparation relationnelle, le spectacle MAGNÉÉÉÉTIQUE remet au goût du jour cet objet vintage (inconnu des plus jeunes) qu’est la K7 audio à travers deux dispositifs différenciés.

La FACE A du spectacle (3 ans et +) met en scène de manière chorégraphique les rapports tantôt de pouvoir tantôt de réconciliation entre les deux interprètes. Reprenant le langage musical supposé de la K7 (lecture, pause, avance rapide etc.), c’est tout un vocabulaire chorégraphique en lien avec la partition vocale d’une des interprètes qui est mis à jour. Comme les deux pôles d’un aimant qui s’opposent et s’attirent, leurs corps et leurs présences viennent raconter les liens qui nous unissent aux autres qu’ils soient tendus ou progressivement plus souples. C’est tantôt notre désir de fusion, tantôt notre désir d’émancipation qui est ici révélé.

En point d’orgue de ce spectacle-performance, les deux interprètes viennent créer un orchestre performatif à partir de vieux radio-cassettes. Des jeux de choralité et de spatialisation se créent en live avec les objets, se jouant des réponses musicales, en relation avec les mouvements des interprètes.


La FACE B de MAGNÉÉÉÉTIQUE (7 ans et +), est un solo pour la comédienne-clownesse Marjorie Efther. La K7 apparaît cette fois-ci comme un support d’archives orales, une manière de convoquer à la fois le souvenir et le théâtre documentaire. Embourbé.e dans ses objets du quotidien, enfermé.e dans un intérieur qu’ielle ne veut pas quitter, ielle semble chercher des ressources pour réparer des relations passées conflictuelles. À travers un travail documentaire qui vise à réfléchir sur nos «archives fantômes» (ces archives que les administrations ne prennent pas en considération), il s’agit d’observer nos manières de nous lier aux autres et de réparer les relations qui paraissent briser. S'excuser et oser être vulnérable. Il s'agit aussi ici, en collaborant avec la clownesse Marjorie Efther, de replacer le rire au centre pour déjouer la crise. Comment l'humour peut-il nous soutenir et couper court à un conflit ?

Ces deux faces du spectacle peuvent se jouer en alternance lors d’une même série de représentations par exemple, permettant de convoquer différentes tranches d’âges autour d’un même objet et d’un propos commun. Elles peuvent également être diffusées de manière indépendante.